
Artistes haïtiens
Pédagogie et facilitation
Beaucoup d’Afrique, un peu d’Europe et de Caraïbes, une pointe de New York USA…
La salle est petite comme un écrin qui renferme autant de trésors inattendus.

Exposition « Haïti, deux siècles de création artistique »
On est immédiatement transporté dans ce territoire d’Outremer révolu et on se se sent rafraichi par le métissage des œuvres. Toute l’histoire de ce petit bout de terre transpire dans ces morceaux de bois flotté, sculpté, violenté, ces bouts de dentelle et de tissus collés, ces motifs pleins d’audace.
On a forcément envie de voir « un Basquiat » et on l’aperçoit au fond de la salle qui nous attire. Il dialogue avec les autres œuvres, formant un tout.
On prend son temps, on fait connaissance avec les artistes alentour, on essaye de comprendre le « work in progress », l’histoire et les influences qui les ont nourris.
« Chacun a son histoire fermée en lui comme les feuilles d’un livre qu’il connaît par coeur et ses amis ne peuvent en lire le titre »
Virginia Woolf
C’est fou comme un livre offert pendant l’enfance peut influencer le futur adulte qui le reçoit.
Pour Basquiat, c’est un livre d’anatomie que sa mère lui apporte à l’hôpital où il passe de longues semaines après un accident de voiture. Dans ses œuvres, ce livre transparaitra tout comme de multiples repères culturels des Caraïbes. L’environnement de l’enfant impactera sa créativité.
Les artistes haïtiens produisent ainsi des œuvres complexes, politiques, exutoires. J’avais découvert avec plaisir le travail de Gaëlle Choisne, primé au Musée des Beaux Arts de Lyon. Il s’agissait d’un bloc de béton et de sel voué à s’éroder.